Musique en Sol : Sunwook Kim au sommet

Sudouest

Sunwook Kim n’a pas déçu les mélomanes, qui l’avaient découvert en 2014 à l’abbatiale. Ce pianiste d’exception est revenu mardi dernier au festival Musique en Sol, dont Bernard Hautefort rappelait « le caractère de qualité, d’élégance et de partage », depuis vingt-cinq années déjà.

Cette troisième soirée, consacrée à des œuvres peu entendues de Mozart, Schubert et Beethoven, évoquait l’essence même de ces compositeurs. Sunwook Kim, concentré sur son piano, a débuté son voyage musical par « l’Andante du Rondo n° 3 » en la mineur, de Mozart. Son jeu fin, ciselé, ses mains offertes à la phrase musicale en interprétait les couleurs raffinées, annonçant déjà la « sonate n° 18 » de Schubert.

Sunwook Kim a entraîné son auditoire dans des paysages remplis d’émotions, dans un mouvement perpétuel d’insouciance. Le pianiste a traversé le temps avec une vitalité incroyable. Son piano est devenu son confident. Dans l’esprit de Beethoven, il offrait des sons d’orgue pour cette œuvre écrasante de beauté rythmique. Clair, fougueux, ou d’une douceur remarquable, l’artiste a convaincu : « Je suis totalement envoûtée », disait une auditrice enthousiasmée par ce jeune talent… Il est vrai que Sunwook Kim n’a pas fini de surprendre car son plus cher désir, a-t-il confié aux organisateurs, serait de devenir chef d’orchestre.